mardi 13 octobre 2015

"... Tu seras un homme, mon fils" (Rudyard Kipling)

Livres pour enfants, manuels scolaires, jouets et magazines : à leur contact, les enfants de toutes les nations belligérantes devinrent les protagonistes involontaires de la Première Guerre mondiale. En louant la puissance militaire et la gloire nationale, ils enrôlèrent leur imaginaire, les firent rêver de bravoure jusqu’à créer en eux le désir d’être les petits soldats d’une guerre  qui se voulait «régénératrice». 

Fondé en janvier 1879, le mensuel britannique Boy’s Own Paper fut, jusqu’à sa disparition en 1967, l’un des plus prestigieux mensuels de la presse enfantine occidentale. Dès l’invasion de la Belgique par les troupes allemandes en 1914, le B.O.P., comme on l’appelait alors, entra lui-même dans la guerre en préparant ses jeunes lecteurs à sacrifier leur vie pour la patrie. A la différence des autres nations européennes, la Grande-Bretagne ne connaissait pas encore la conscription. Son armée ne dépassait pas les 730 000 hommes en 1914. Ce fut donc en recourant à une propagande efficace qu’elle parvint en quelques mois à lever la plus grande armée de « bénévoles » jamais constituée dans l'Histoire. Deux millions d’hommes se présentèrent dans les bureaux de recrutement, parmi lesquels on comptera près de 250 000 enfants qui s’engagèrent en mentant sur leur âge.  On estime aujourd’hui que 120 000 d’entre eux trouvèrent la mort sur les champs de bataille. Pour la plupart de ces gamins, instruits dans les valeurs du scoutisme, la lecture du B.O.P avait été déterminante. Les deux shillings et six pences (6 livres d’aujourd’hui) versés à l’officier recruteur pour chaque nouveau soldat firent le reste. En dépit des plaintes des parents et des interventions courageuses du libéral Arthur Markham au parlement britannique, le Ministère de la Guerre ne se préoccupa de leur sort qu’au mois de juin 1916, soit quelques mois après que la mobilisation générale fut décrétée. L'armée accepta de renvoyer les enfants-soldats au domicile familial sur présentation du certificat de naissance. Submergées de courriers, il fallut plusieurs mois aux autorités militaires pour instruire les demandes, la bataille de la Somme lancée au mois de juillet ayant tourné au carnage.

Dessin du B.O.P. représentant
Cornwall debout face à la mort
Ce même été meurtrier, le B.O.P. se fit l’écho de la mort héroïque de l’aide-canonnier Jack Cornwall, fauché à l’âge de 15 ans, à bord du croiseur HMS Chester. Ce jeune scout, enfant d’ouvrier, avait, comme tant d’autres, quitté l’école à 14 ans avant de s’engager dans l’armée sans l’autorisation de ses parents. Devenu objet de culte militaire, ses funérailles eurent un retentissement national. L’Amiral Lord Beresford écrivît dans le Boy's Own Paper : «Cornwall nous a offert un tel exemple de dévouement à son devoir qu’il sera, pour toujours, une source d'inspiration pour les jeunes garçons britanniques. Si tous n’auront pas la possibilité de prouver un tel dévouement, une obéissance et une discipline allant jusqu’au sacrifice de soi, chacun d’entre eux pourra suivre son exemple par la pratique de cette même discipline et de cette même obéissance dans toutes les petites choses de la vie. Car c’est par là que se forme le caractère qui, en temps de crise, permet d’accomplir les grandes choses dont nous avons besoin ».

Pourtant, à la lecture des différents numéros du B.O.P., il ressort que celui-ci n’a jamais invité ses jeunes lecteurs à verser leur sang. Plus encore, ses nombreux articles consacrés à l’action de la Croix-Rouge insistaient sur la valeur universelle de la vie humaine.  Son rédacteur en chef, Arthur Lincoln Haydon, exprimera en quelques mots sa ligne éditoriale : «Je veux permettre au lecteur de comprendre les causes réelles qui se cachent derrière la crise actuelle. C’est ainsi qu’il parviendra à la conscience d’un patriotisme fondé sur les principes les plus purs et les plus élevés: ceux du respect, de la générosité et de l’honneur ». Les enfants britanniques furent surtout chargés de défendre le «front intérieur» contre la démoralisation des civils, l’angoisse de la défaite et la diffusion des idées pacifistes. Le B.O.P. les aida à accepter la mort de leurs pères et de leurs frères tués aux combats. Au fil de la guerre, ils devinrent des fils de soldats handicapés et des orphelins « courageux ».

Faire société pour l’après-guerre : telle fut la mission du B.O.P.  qui, sans le savoir, prépara toute une génération à suivre Winston Churchill lorsqu’il lui promettra, une guerre plus loin, « du sang, de la peine, des larmes et de la sueur ».









La vidéo : L'acteur américain Harvey   Keitel récite le célèbre poème de      Rudyard Kipling "If.." écrit en 1910 à l'attention de son fils unique John, alors âgé de 13 ans. Celui-ci meurt lors de son premier assaut, au cours de l'attaque de Chalk Pit Wood, à la bataille de Loos en 1915. Son corps ne fut pas retrouvé. Jusqu'à sa mort en 1936, Rudyard Kipling procèdera à de nombreuses fouilles dans la région pour retrouver la dépouille de son fils. Il inventa l'inscription qui figure sur la tombe des soldats inconnus britanniques : "Known unto God" (Connu seulement de Dieu). En 1991,  la tombe du lieutenant John Kipling sera enfin identifiée.

Propositions pédagogiques pour aller plus loin : 

  • Comparer les différentes traductions du poème "Si.." de Kipling (André Maurois, Jules Castier, Germaine Bernard-Cherchevsky) avec le texte anglais. 
  • Créer avec les enfants ou les adolescents d'une même classe un "magazine" destiné à promouvoir les valeurs de respect, de générosité, d'honneur et de fraternité en tentant, à chaque fois, de répondre à la question suivante : "Qu'avons-nous à défendre pour aujourd'hui?"








mardi 31 mars 2015

Pourrons-nous encore danser après la guerre ?

Rouge Brun/Rouge Jaune
Etudes murales - 1928
La guerre fut pour le plasticien allemand  Oskar Schlemmer, engagé volontaire en 1914, une expérience tragique qu’il parvint, comme bien d’autres, à enfouir au plus profond de lui-même.  La force de ses écrits théoriques, volontairement décontextualisés, agiront longtemps comme un camouflage militaire, lui permettant de bâtir son œuvre dans l’intégrité de sa propre recherche : celle d’un « art total » (et non totalitaire) en résonnance avec les «avant-gardes » artistiques de l’abstraction géométrique, du futurisme, du dadaïsme et du constructivisme. 

Ce fut aussi la guerre qui engendra cet «homme nouveau » mis au monde par le Bauhaus dont il fut, avec Walter Gropius, l’un des principaux architectes. Blessé à la jambe, puis au bras, ayant participé aux combats près de Verdun, de Lille et sur le front de l’Est,  Oskar Schlemmer saisit en décembre 1916 l’occasion d’une fête de charité, donnée à Stuttgart, en faveur de son régiment pour mettre en scène la première esquisse de son célèbre «Ballet triadique». A la signature de l’armistice, il se consacre à sa chorégraphie, concevant des costumes de plus en plus ambitieux, physiquement éprouvants pour le danseur, le reliant sans qu’il le sache à l'expérience traumatique des tranchées. Le  non-dit de la défiguration, de la mutilation et de la prothèse, apparaît, sans crier gare ! «Le ballet triadique, écrit-il, est quelquefois qualifié par erreur de ballet mécanique. Mais il ne l’est absolument pas, dans la mesure où les danseurs sont toujours bien des hommes, qu’ils ont une âme qui ne peut leur être dérobée par un costume plus ou moins rigide.». Trois actes, trois danseurs, trois humeurs «car, écrit-il, Schlemmer, le nombre trois est un nombre extrêmement important et dominant, où le moi (… ) tout comme la dualité́ sont dépassés. Là (à trois) commence le collectif!» qui déterminera la fonction sociale de son théâtre[1].



Personnage de "Résumé"
Ballet triadique 
Les contraintes physiques surprenantes des costumes de Schlemmer régissent l’écriture du ballet, réorganisent les corps et limitent leurs mouvements. De tous les personnages du ballet, le soldat blessé Schlemmer choisira d'interpréter «Résumé Premier». Qu’importe qu’il soit armé d’une couteau et d’un bâton, il est définitivement impuissant avec cette grande patte blanche conique qu’il ne peut (plus) plier. Avec «Résumé Premier», le danseur n’est plus qu’un boiteux, un unijambiste. «Il faut partir de la position du corps, de sa présence, de la position debout, de la marche et, en dernier lieu seulement, du saut et de la danse ! Car si faire un pas est un évènement prodigieux, lever une main ou remuer un doigt ne l’est pas moins.» écrira O. Schlemmer dans son « Journal ». 

L’uniforme crée le soldat en imposant à son corps une attitude et des gestes qui ne lui sont pas naturels; de même «le danseur revêt moins les costumes que les costumes ne le revêtent ; il les porte moins que les costumes ne le portent» (ibid.). Avec le personnage au torse ovoïde, «Sphère», l’extrême violence de la mutilation apparaît : on ne sait si ses membres ont été coupés ou tirés vers l’arrière. Les « danseurs jumeaux », avec leurs disques menaçants se déplacent l’un vers l'autre, se "découpent" pour se confondre. Il en va ainsi de chacun d’entre eux, la meurtrissure des obus se dissimule sous le costume. Rejeté par les nazis, Schlemmer s’éteindra en 1943 des suites de ses blessures de guerre.


Article rédigé avec Christophe, Elodie et Lena (dans le cadre d'une résidence d'écriture et de recherches à Stuttgart )











La Vidéo : Reconstitution du "Ballet triadique" par les chorégraphes Margarete Hasting, Franz Schömbs et Georg Verden, sur les conseils de Tut Schlemmer, veuve du créateur. Distribution : Edith Demharter, Ralph Smolik, Hannes Winkler.




Propositions pédagogiques pour aller plus loin: 
En vous servant de la vidéo, rechercher dans chacun des personnages les "meurtrissures" de la guerre.
Effectuer un travail de recherche sur le mouvement artistique appelé "Bauhaus".
Atelier de danse axé sur l'étude du "mouvement" sur la musique originale du ballet composée par le violoniste Paul Hindemith dont le père avait été tué au cours de la guerre et celle entendue sur la vidéo que l'on doit au "jazzman" allemand Erich Ferstl. (Nous contacter)


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[1] Le caractère trinitaire de la création est confirmé par l’utilisation des trois couleurs primaires (bleu, rouge jaune) et des trois formes fondamentales que sont le cercle, le carré et le triangle (ou bien encore la sphère, le cube et la pyramide).

mardi 10 mars 2015

Du Ciel, on parvint à photographier l’Enfer !

Appareil photographique allemand de marque Flieger
à focale de 50  (1918)
"Nous étions émerveillés par la splendeur inattendue d’Ostende. Au-dessus de Nieuewpoort, nous avons vu les tranchées ennemies (…). Les hommes étaient comme des poupées. Je vous le dis, ma chère enfant, nos actes de gloire ne peuvent se décrire ! ». C’est par ces mots enthousiastes qu’en avril 1915 l’architecte militaire allemand Friedrich Steinle raconte à sa femme le survol de la côte belge. Vue du ciel, la topographie familière de la guerre change : la vue panoramique de l’aviateur-photographe vient en contrepoint du regard « à portée de canons » des soldats dans les tranchées. Du ciel, on photographie l’Enfer ! Un enfer avec ses plages, la beauté de ses villes avant les bombardements, ses cratères et ses veines creusées dans la terre. A la vue d’un village incendié, un jeune photographe allemand se souviendra être tombé en état de choc au cours de son premier vol.

Dès la fin de l’été 1914, les différents commandements militaires voulurent connaître le plus précisément possible la position des lignes ennemies. Les missions de reconnaissance aérienne s’imposèrent et les aviateurs se firent photographes. 

Photographe allemand en action
Il semble que les premières photographies aériennes de la guerre aient été prises par le 3ième escadron  de l’armée de l’air britannique le 15 septembre 1914. Les nouveaux aviateurs-photographes opéraient dans des conditions extrêmes. Avec des appareils de reportage à peine modifiés, ils devaient se pencher à l’extérieur du cockpit ouvert et changer rapidement les plaques photographiques malgré leurs gants de protection contre le gel. Si les lunettes s’embuaient ou se couvraient de glace, il leur était interdit de les retirer sous peine de perdre la vue par l’effet des grêlons percutant la rétine de l’œil à près de 200 km/heure.  Le survol à basse altitude, exigé par la faiblesse technologique des appareils photographiques, les rendait encore plus vulnérables aux tirs de l’artillerie anti-aérienne.

La qualité médiocre des photographies obligea les industriels à développer de nouveaux modèles.  Le britannique Thornton-Pickard  et l’allemand Flieger mirent au point de nouvelles focales de 50/70 mm et des téléobjectifs plus puissants qui permirent, à haute altitude, de percer les camouflages de l’infanterie. Plus tard, les italiens construiront des avions monospace capables, en survolant les montagnes tyroliennes, de prendre des clichés à plus de 3000 mètres grâce à des caméras fixes. En décryptant les camouflages utilisés par l’armée adverse, la photographie aérienne va susciter une créativité sans précédent dans l’art de la dissimulation. L’ennemi est là, tapi dans les recoins et les plis de la terre. En 1917, dans l’espoir d’échapper aux bombardements nocturnes allemands, l’armée française ira jusqu’à inventer, dans la campagne, un faux Paris lumineux, frère jumeau du vrai Paris plongé, lui, dans l’obscurité la plus complète. Une section de « camoufleurs » est créée mobilisant de nombreux peintres parmi lesquels André Mare. Celui-ci appliquera les principes du mouvement cubiste de la dislocation des formes en juxtaposant des bandes de couleurs sur les pièces d’artillerie. Ainsi parvint-il, face au photographe, à en effacer les contours pour mieux les fondre dans le paysage. Le photographe voyait un arbre mort, et c’était déjà un canon !  A croire que sur terre comme au ciel, « il n’existe pas de belle surface qui n’ait une profondeur effrayante » (Friedrich Nietzsche).
Article rédigé avec Christophe, Elodie et Lena (dans le cadre d'une résidence d'écriture et de recherches à Stuttgart )







La Vidéo : Pilotes allemands se préparant à une mission de reconnaissance aérienne à 1000 mètres d'altitude sur un biplan Rumpler. Photographe en action, survol de Verdun et des combats. Une séquence de la bataille de la Somme qui montre la troupe allemande fuyant ses tranchées prises sous un feu intense de l'artillerie britannique (Attention : erreur sur la diapositive qui indique à tort une avancée des troupes). Date de tournage : 1916. 



Propositions pédagogiques : 
Ateliers d’écriture sur l’enchevêtrement des traces humaines et non humaines à partir de photographies aériennes (collèges et lycées). Nous contacter !
Atelier de camouflage (toutes classes). Nous contacter !

dimanche 8 mars 2015

A Dix... nous partons!

"Peleton montant à l'assaut sous les gaz" Otto Dix (1891-1969)
Peu d’œuvres n’auront été aussi éclairantes sur l’horreur de la première guerre mondiale que les cinquante gravures réalisées à l’eau-forte par le peintre allemand Otto Dix. 

C’est avec cet ouvrage mémorable que nous ouvrons notre «herbier sauvage », issu de de ce vaste continent de savoirs qu’avec d’autres jeunes presque en âge de «faire la guerre», nous explorerons en collectant, ici et là, ce qui nous semblera être une invitation à la réflexion. Publié en 1924 lors du dixième anniversaire du déclenchement des hostilités, le «Cyklus» de Dix se voulait être le Manifeste pacifiste d’un «engagé» qui, de ses propres yeux, avait voulu voir la guerre. Des différents aspects de la vie quotidienne des soldats au front, rien n’échappe à son regard, à sa pointe-sèche, à la morsure qu’il impose à la plaque d’impression. Combats dans les tranchées, corps criblés de balles, paysages éventrés par les grenades, assauts, bombardements, beuveries entre "camarades".… le peintre nous donne à voir, sans aucune leçon de morale, le spectacle grotesque et brutal d’une guerre déshumanisante. Otto Dix, qui sera plus tard persécuté par les nazis, rejette la propagande d’après-guerre qui veut déceler chez les survivants «l’expérience fortifiante du front ». 


Fils d’ouvrier, Otto Dix rejoint en septembre 1915 les tranchées de Champagne et connaîtra un étonnant parcours de guerre. Combattant en France sur de nombreux théâtres d’opération, promu sergent, décoré de la Croix de Fer, blessé puis renvoyé au Front, il avouera à son retour "qu'enfoncer une baïonnette dans le corps de l’ennemi procure une sensation indescriptible.» Indescriptible et pourtant ses gravures représentent un «véritable carnet de connaissances» sur un conflit mondial qui se soldera par des millions de morts, soldats et civils, des centaines de milliers de prisonniers misérables, d’innombrables villes et villages détruits avec leurs monuments, des régions entières dévastées, des estropiés de guerre mendiant dans les villes, une population civile affamée, la souffrance indicible d’innombrables familles et individus. Cette guerre laissera derrière elle une Europe politiquement et socialement ravagée qui accouchera quelques années plus tard de la barbarie fasciste et totalitaire.


A la fin de sa vie, Dix confiera dans une interview : «La guerre est quelque chose de bestial, la faim, les poux, la boue, avec ses vacarmes d’enfer. Tout est complètement différent. En regardant des peintures plus anciennes , j’avais l’impression qu’il y manquait un aspect de la réalité : le laid!» L’écrivain français pacifiste Henri Barbusse, auteur du livre « Le Feu » publié en 1916, écrira lors de la parution de ces gravures : «L’homme qui extirpe de son cœur et de son cerveau ces planches effroyables et les étale devant nous a combattu dans les pires abîmes de la guerre. Un très grand artiste allemand, notre ami et frère Otto Dix, a brossé ici, dans les éclairs crus, l’enfer apocalyptique de la réalité… Eclats informes de chair déchiquetée, gaz, feu, poison… telles sont aujourd’hui les armes, les progrès de la science et de la technique, inventions infernales, découvertes vicieuses, qui jouaient avec les corps de ces pauvres gens écrasés… des corps vigoureux dans lesquels un cerveau pensait, un cœur battait!».



Article rédigé avec Christophe, Elodie et Lena (dans le cadre d'une résidence à Stuttgart où sont exposées de nombreuses oeuvres de Dix)











Propositions pédagogiques : comparer "La Guerre" d'Otto Dix avec la suite de 80 gravures rassemblées sous le titre "Les désastres de la guerre" que le peintre espagnol Goya réalisa, à partir de 1810, deux ans après l'invasion de l'Espagne par les troupes napoléoniennes. 
Ateliers d'écriture en lycée autour des planches de Dix précédées de lectures de lettres rédigées dans les tranchées par Dix et d'autres peintres allemands - Nous contacter.